Mission Impossible

l'auteur2eme jour...

 

La journée de tous les Indices !!!


L'aube suivante apporta son lot d'étonnements et de fous rires.

Imaginez, Marco s'était réveillé aux aurores, dans l'espoir nullement déçu d'identifier un ronflement dont la chambre d'écho en eu bien au-delà de la nôtre. Plus de doute, le malin nous jouait encore un nouveau tour.

Un seul remède, l'isoler aux antipodes de ses zones de prédilections, c'est-à-dire au plus près du réfrigérateur...

C'est comme ça que mon lit fut transporté dans la cuisine.

 

 Conforté par cette décision hardie, notre commando allait pouvoir prendre contact avec Lucie, notre indic Gozotain. Une maîtresse femme que par discrétion nous appellerons ici Germaine et avec laquelle serait menée, au pas de charge, la découverte de l'île de Gozo.


Mais avant cela, une nouvelle "maladresse" de notre agent d'accueil faillit nous faire repérer. Ce suppôt de Satan, après avoir encaissé nos quatre places, n'inscrivit que deux d'entre nous pour « La visite de Gozo », ce qui dans un mini bus déjà complet se remarqua vite.
En grands professionnels, nous feignîmes la plus totale indifférence et préservâmes ainsi notre anonymat. De plus, avantage suprême des "fauteurs de troubles", nous étions sensibilisés au problème du "sur-booking" et n'eûmes pas à en souffrir contrairement à d'autres passagers qui, arrivés dans les derniers, durent (dur) s'asseoir l'un sur l'autre jusqu'à l'embarcadère (15 kilomètres de plaisir chaotique).

En revanche, les trente minutes de la traversée se firent sans encombre et nous débarquâmes dans l'effervescence de la gare routière investie par les touristes.
Notre car ne supportait la comparaison avec aucun autre, non qu'il fut exceptionnel, mais tous les autres étaient déjà partis lorsqu'il arriva ; lui ôtant d'un coup toute comparaison possible !

 


Pris d'assaut, pour les raisons évoquées précédemment dans l'épisode "mini bus", nous nous calâmes au fond. Perspicace, Germaine nous repéra et nous identifia grâce aux indications d'Isa, avec qui elle échange deux ou trois mots en signe de reconnaissance. Puis, elle acquiesça d'un air entendu... 2 pourboires de plus, sa journée commençait bien...

 

Aussi enfonça-t-elle le clou et, sans éveiller les soupçons, elle n'hésita pas à nous faire le coup du supplément : le grand tour par le site préhistorique (avec supplément), ou l'excursion bâclée avec retour prématuré (sans supplément) comme indiquée dans le programme selon la lecture très personnelle qu'en faisait Germaine. On était là pour tout voir et nous n'avions pas l'intention de tabasser notre indic... du moins pas encore... aussi portai-je la main au grisbi pour m'acquitter de la dîme... juste avant la gabelle !!! (et oui, déjà enrhumé. Le temps ne s'était pas amélioré).

 
Germaine donna le signal du départ vers le site mégalithique de Ggantija, bien décidée à rattraper le retard.

La préhistoire façon Germaine... ce fut quelque chose de spectaculaire qui n'avait rien à envier au marché de Brive La Gaillarde.

Point de bottes d'oignons, mais des ponctuations qui bien que construites sous forme interrogative s'affirmaient chaque fois avec plus de force :

« Avez-vous bien compris ?
Si vous voulez je peux répéter...
».

Et petit à petit, si point il y avait, l'interrogation disparut au profit de celui qui semblait se lever, prêt à la castagne.

 

Toujours aussi pressée, Germaine mis le cap vers la grotte de Calypso où Ulysse resta sept ans à contempler la plage de sable roux, alors que nous y passâmes moins de dix minutes (à nous geler, il est vrai).
Puis elle enchaîna avec la pause déjeuner dans le pur style « restauration rapide ». Il restait tant de choses à découvrir, pensez donc, il fallait arriver avant la fermeture de la boutique à souvenirs alors qu'il nous restait à voir le
Dwerjra lake (petit lac salé créé par une ouverture naturelle dans une falaise de la côte ouest de l'île) où nous pûmes canoter un court instant.

Malgré cette brève respiration, l'assoupissement d'après déjeuner nous guettait, mais c'était sans compter sur l'allant de Germaine qui connaissait son affaire.
Sans plus attendre, elle entonna une kyrielle de vieilles chansons françaises qui iraient droit au cœur et par ricochet au portefeuille des anciens en fin de journée, si tout se passait bien. Et tout se passa bien, du moins pour elle, car nous ratâmes le ferry du retour... mais ceci est une autre histoire.

 

Après la visite de la citadelle Victoria battue par les vents, l'heure que nous passâmes sur le port avant la traversée ne fit que diaboliser un peu plus cette journée, car nous savions qu'il fallait encore affronter la route du retour.

Ainsi, nous retrouvâmes notre chauffeur de mini bus, passablement "remonté" par l'attente et nous dûmes, une fois encore, nous cramponner pour annihiler ses écarts de conduite (au sens propre).
Il faut dire que c'était l'heure de ses messages chiffrés (le "top 50" maltais), et tout à l'écoute de ces derniers, il accélérait comme un fou dans les descentes tandis qu'il stationnait presque au sommet des côtes afin de bénéficier de la meilleure réception possible.

Du grand art, que tous les autres passagers prirent pour de l'inconscience.

Diabolique, je vous dis.

La conclusion était simple : pourquoi avions-nous laissé Lucie faire ?

(Lucifer... évident, non)


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