Mission Impossible

l'auteur1er jour...

 

La journée de tous les plans !!!


Après avoir pris possession des lieux, notre entraînement commença.

La première épreuve fut terrible :
"pti'dej ou pas".
Seuls ceux qui avaient contacté le service de renseignement local y eurent droit.

 

Quant au briefing qui suivit, il nous apprit ce que notre estomac nous répétait depuis un moment :
« nous ne devions compter que sur nous même ».

Notre agent d'accueil s'en foutait. Sachant qu'il n'y aurait pas énormément d'argent sur ce coup là, il avait manifestement mieux à faire que de s'occuper de nous. C'était maintenant une certitude.

Loin d'être au bout de nos surprises, nous dûmes revoir notre plan de campagne, car la météo n'était vraiment pas de notre côté : vent froid et ciel gris. Même le soleil ressemblait à la lune, mais cela ne trompa personne ou presque... (c'est dire l'état de fraîcheur de la troupe). Un vrai sabotage auquel nous fîmes face en effectuant un repli stratégique sur les gabardines, vestes et doudounes en tout genre.

« Il n'y a point de bons ou de mauvais vents pour les marins sans cap... », or nous avions notre objectif et ce précepte de Sénèque nous tint chaud... au cœur. C'est pourquoi, face à l'adversité, nous étions plus déterminés que jamais, et mîmes à profit l'après-midi pour effectuer un mouvement de troupe vers l'ancienne capitale de l'île : Mdina-Rabat.


Une reconnaissance indispensable avant les grandes manœuvres.

 

Cette "Citadelle-Labyrinthe", d'où furent jetées, une à une, les têtes des envahisseurs turcs capturés lors du siège de 1565, avait de quoi nous donner à réfléchir ; ce que nous fîmes en nous restaurant dans une ancienne maison bourgeoise des Chevaliers de l'Ordre. Mis en confiance par un petit vin rouge de pays fort honorable, et auquel nous fîmes honneur, notre vigilance se relacha. Ainsi, nous reprîmes notre pérégrination, serpentant tranquillement dans le dédale de la citée chargée d'histoire, sans se douter que nous allions bientôt y ajouter la nôtre.

Le coup arriva par surprise au détour d'une ruelle, à moins de 100 mètres de la statue imposante de la Vierge. Signe prémonitoire, bien que le symbole de l'"Esprit Saint" aurait été plus juste, car la parabole pris la forme d'un largage aérien qui ne devait rien au faucon maltais, mais plutôt à l'un de ces
volatiles gris à cou bleuté communément appelé "pigeon" qui pullulent sur cette île...

Aucun abri possible pour Isa, ploc!

 
Un repli tactique s'imposait.

De retour à la base, pour rien au monde nous n'aurions manqué ce que d'aucun appelle l'apéritif, mais que notre sens du devoir apparente d'avantage au débriefing Whisky-Soda ou Gin-Tonic, selon l'humeur. Brefs instants, pendant lesquels nous donnions le change en évitant les jeux du contre espionnage local : « La vérité si je mens », le « ni Oui, ni Non »... Autant d'instruments subversifs manipulés par des amateurs et il va sans dire très décevants pour des professionnels de la guerre psychologique de notre trempe.

Le nez dans nos breuvages respectifs, nous décidâmes d'adopter la technique du "Cadavre exquis" pour communiquer avec notre agent de liaison parisien (Simone). Au bord de l'épuisement, l'ensemble du code y passa : des liaisons Malte à propos, avec des y-a-qu'à faucon maltais et autres oranges au désespoir noyés dans nos purs Malt"e".
Honni soit qui Malte y pense.

A l'heure ou les lions ont fini de boire, nous amorçâmes notre phase de récupération, gagnés par la fatigue et sa copine Morphée. Demain serait un autre jour...


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